La nuit des morts-vivants ? Vraiment ?


Ou bien plutôt, voici que le Jour promis se lève.

 

Au cœur d’un climat morose, des inquiétudes sanitaires, des rancœurs qui enflent, de l’automne qui s’installe et du changement horaire qui fait que la nuit commence tôt, avec le confinement nocturne qui pèse sur certains et inquiète pour l’avenir… Voici que la peur « se joue » dans les déguisements d’Halloween !…
Me permettez-vous un mot tranquille de merci, de bonheur !?

Prêtre depuis 47 ans, au service de Mouvements d’enfants et de jeunes, et aussi de paroisses, aujourd’hui j’ai déménagé et j’habite à Viré ; je suis en retraite des travaux paroissiaux et des responsabilités qui en découlent. Je n’ai plus la charge ni le travail d’accompagnement et de gestion de ‘Notre Dame des Coteaux en Mâconnais’. Me voici « retiré » de la ‘vie active’.

Et je regarde le chemin que j’ai parcouru avec vous, avec un grand nombre de personnes qui ont croisé ma route, avec qui j’ai pu marcher, ouvrir des perspectives, écarter des sentiments de culpabilité, soulager et encourager dans la mesure de mes moyens et de mes dons.

Donc…
Un grand merci.
Merci à ceux qui, - ils se reconnaîtront - m’ont aidé (matériellement, psychologiquement) : avec la force de leurs bras, leur sens du rangement et de l’organisation, la profondeur de leur amitié, la délicatesse de leur attention, le courage de leurs convictions, la force de leurs engagements, etc.

Merci à ceux que j’ai essayé d’aider. En effet, beaucoup ont eu à s’épancher, à se confier, à donner du sens, à chercher une épaule secourable, un cœur compréhensif, une foi encourageante, une espérance enracinée dans la vie, espérance sûre, paisible. J’ai beaucoup plus reçu de vous que je n’ai donné ! J’ai été enrichi, même des difficultés : elles expriment la vitalité de beaucoup, vitalité cachée et néanmoins bien présente.

Vous avez été, vous êtes aujourd’hui encore, témoins d’une promesse, d’une attention, d’une amicale affection, signes d’une Présence qui me parle. En effet, comment lire le passage du Dieu d’amour, le Dieu de Jésus Christ, sinon dans notre vie, dans nos partages !?

Pour moi, vous avez « dit » (parfois très clairement) l’Amour de Dieu qui nous fait vivre.
Notre vie, y compris avec ses épreuves et ses difficultés, n’est-elle pas cadeau ? Cadeau qui nous est fait, cadeau remis dans nos mains pour qu’à notre tour, nous transmettions cet amour qui rend heureux. Là est l’œuvre de Dieu, là est Présence de Dieu, là est l’annonce de la Résurrection.

Dans nos mains, voici cette création que nous sommes, création de notre personne dans toutes ses dimensions, dans ses relations, dans son environnement qui lui aussi, nous est confié. Pour notre bonheur et le bonheur de chacun, de tous.

Bernard BLONDAUX
Prêtre diocésain